1ere rencontre. [pv Gretchen]

Tant de tranquillité... J'aurais aimé peindre ce moment, mais je n'avais rien sous la main. Les feuilles rougeoyante se décrochaient de leurs branches pour allaient virevolter dans le vent. Je soupirai et ferma quelques instants les yeux. Le vent caressait ma peau et soulevait mes cheveux, l'odeur des feuilles mortes étaient bien présente... moment de bonheur pour moi. Il n'y avait presque personne, le silence régnait...
Je frotta mes deux mains l'une contre l'autre. Le froid avait fait fuir les gens ce matin. Il ne devait pas être loin de 11h. Je pensais déjà a mes prochains cours. Comment serait mes élèves ? Je ne commençais que demain, pourtant je me demandais déjà si je serait a la hauteur. Mais pourquoi ne le serais-je pas ? J'avais réussit a redonner gout aux études a beaucoup d'élèves. Ici, le travail serait plus difficile... Oui, car l'on m'avait dit que les élèves ici avait déjà ou voulait tenter de mettre fin a leurs vies. Charmant ! Mais je les aiderais. Ou du moins, j'essayerais de les passionner le maximum pour quelque chose...

Enfin quelque chose perturba le silence. Un bruit de pas.. Je rouvris les yeux et observa le nouvel arrivant. Ou plutôt, la nouvelle arrivante...

Sa présence m'avait intrigué. Toute de noir vêtue, le regard triste et lointain... Elle s'était assise puis installer pour dessiner. Je voyais sa main traçait des lignes. Je m'avança vers elle et observa quelques instants son dessin. Je ne le connaissait pas.

"Ton dessin est splendide."

Je voyais très clairement qu'elle n'avait pas hésiter en traçant les lignes du visage, comme si elle revoyait la personne en face d'elle. J'avais l'impression que le dessin était vivant même si il manquait les couleurs. Splendide n'était pas un mot assez fort.

"Ton professeur d'arts plastiques doit être fier de toi"

Enfin, si elle était dans une autre école que la plus proche où j'allais enseigner. Si elle était mon élève, je ferais tout pour qu'elle puisse laisser exploser son imagination, tout en mettant quelques contraintes... J'avais déjà eu droits a des dessins de meurtres ou de suicides et sa m'avait assez choqué. Je préférais eviter a présent, en mettant des contraintes ou en donnant un thème a respecter; telle que 'il doit y avoir du bleu ou du violet' ou ' dans votre dessins, sa doit être le printemps'. Bref, des choses du genre...

Sans m'en rendre compte, je commençais a m'éloigner e la réalité et a repenser a Antoine. Le seul que j'avais aimé mais qui avait précipité ma chute dans la dépression. Je le revoyais rire et me sourire. Je le voyais encore m'entrainer a sa suite, au delà des frontières que nous avez fixer nos parents... Puis notre dispute. Je revins brusquement à la réalité, évitant de repenser à la suite de mon histoire.
Cette jeune fille ne semblait pas très différente de moi au même age. Elle gothique, moi émo. Elle aimait dessiner mais sembler très secrète & renfermer. Accepterait-elle ma présence ? Accepterait-elle le fait que j'ai regardé son dessin sans lui demander la 'permission' ? Je n'en savez rien. Pour son dessin, il méritait que tout le monde le voit, que tout le monde puisse l'admirer.

Sa phrase me déstabilisa. Ne pas être fière d'elle ? Même pas ses parents ? Elle rangea ses affaires et me tendit une pochette. Surement celle ou elle rangeait ses affaires. Je la prit et sortit un premier dessin. En noir & blanc. Pourtant, il semblait vivant, comme le précédents. Je resta quelques instants, bouchée bée, devant le dessin. J'en pris un second et le regarda. Tout représenter la vie normal, le cours de l'existence. J'avais l'impression que les personnages des dessins allait apparaitre, devant moi et continuer leurs vies. Les personnages était surpris dans leurs actions, figé pour l'éternité sur du papier.

"Tu excelle en dessin. C'est magnifique..."

Je changeais de dessins, observant les contours. Il y avait des détails, les traits étaient sur et décidé. Comme si c'etait le crayon qui avait dessiner un instant d'une vie. Je rangeai alors les dessins, ayant fini de les admirer. Je rendis la pochette a la jeune fille puis, finalement, lui demanda :

"Comment t'appelle tu ?"

Devrais-je me présenter en première ? Devrais-je lui dire tout de suite que j'étais une professeur ?

"Moi je suis Morgane, Morgane Sayar."

Nous n'avions pas tant d'année de différence. Elle devait avoir entre 18 et 21 ans. J'en avais eu 26. Sa peau blanchie me rappeler celle d'une amie. Mais cette amie s'était fait tué dans un accident de voiture. Son meilleur ami conduisait, le mec d'en face était bourré. Elle n'avait rien demander, elle était la joie de vivre. Sa peau blanchie prouvais qu'elle sortait peu. Ce soir là, elle était aller en boite. J'étais dans la voiture de derrière, j'avais vu l'accident. J'y avais échapper, ma voiture avait fini dans le fossé. La sienne avait été embouti et avait pris feu. Les passagers et les conducteurs des deux voitures étaient morts. Elle aussi. J'avais 20 ans. Elle venait de fêter son 21ieme anniversaire. Son cadeau avait été la mort.
Ma vie avait été un enfer jusque là...

"Quelle déduction ! Enchanté Gretchen."

Je lui souris et pris le dessins qu'elle me tendait. Il avait la même finesse, la même réalité que les autres. Pourtant, celui ci, avait plus de nuances grisé. J'aurais même cru entendre l'homme s'enfuir derrière moi. Je ne pouvais pas le regarder plus longtemps, même si je n'avais pas connue cette scène, sa me rappeler des choses horrible.

"Ton dessin est très réaliste.. Tu l'as déjà vécue.. Je me trompe ?"

Je ne lui avait pas encore révéler ma profession. J'en étais consciente. Je le faisait exprès. Elle parler peu. Je voulait essayer de la faire parler un peu plus pour tenter de la comprendre.

"Je suis une professeur d'Arts Plastiques".

Je venais de lui révéler, intentionnellement. Elle devait surement avoir déjà vu des psy et d'autres personnes de se genre qui cherchait a la faire croire qu'ils étaient de son coté. J'en avait vu, je savais leurs méthodes. Seulement, moi, je n'agirais pas comme adulte se faisant passer pour son amie, mais comme adulte voulant l'aider.

"Gretchen, ce n'est pas en t'enfermant dans ta douleur que tu va réussir a a supporter..."

Je lui rendit son dessin, prenant grand soin de lui. Car si elle l'avait aussi bien ranger et avait pris toutes les dispositions nécessaire pour qu'il ne soit pas abimé, c'est qu'il lui était précieux.

Elle l'avait déjà vécue. J'en étais sure et elle l'avait confirmer. Je soupira et ferma quelques instants les yeux. Le groupe de jeunes qui était passé devant nous venais de disparaitre dans un tournant. Nouveau soupir.

"Si je suis ici, c'est pour aider les gens comme toi. J'étais comme toi avant. Je te comprends, toi et les autres. Je vais essayer de t'aider, mais si tu refuse la perche que je tends, alors tu devras te débrouiller. Évidemment, beaucoup préfère se débrouiller et finissent..."

Je ne finis pas ma phrase. Je préférais la laisser imaginer. Je voulais qu'elle sache. Qu'elle sache qu'elle n'était pas obliger d'accepter mon aide.

"Pense ce que tu veux de moi. Sa m'est égale. "

Je reporta mon regard sur le lointain. Je ne lui avait pas signaler que je n'étais pas encore marié. Pas a 26 ans. Le seul homme que j'avais aimé était Antoine. Par la suite, j'avais refusé tout les hommes qui m'offrait leur amour. J'avais bien flirté, mais rien d'autre. J'avais bien joué avec eux, mais j'avais toujours fait en sorte de les frustré. Tous. De sortes qu'ils arrêtent avec leurs propositions. Mais tout cela était de l'histoire ancienne. Je devais me construire un futur stable....

Elle venait de péter les plombs et les larmes qui coulaient sur ses joues lui faisait surement du bien. Je m'agenouillai devant elle et dit, d'une voix tranquille:

"Je n'est pas exactement vécue les même choses que toi. J'ai tenter de me tuer surement pour une autre raison que la tienne. Seulement, au fond, la tristesse et la même dans le cœur de chaque être. Ta vie est différente de la mienne, certes mais j'espère que tu va reprendre gout a la vie...."

Soupir.

"Les longs discours c'est pas mon truc. Retrouve le bonheur et les psy t'emm*rderons plus. Ni même moi ou les autres profs. Quand la joie aura retrouver ton cœur, tu verras, on te lâcheras et tu pourras faire ce que tu veux. Ton ami aurait surement préférer te voir heureuse plutôt que mélancolique. Imagine un peu ce qu'il pense en te voyant ainsi, prête a te tuer dès que tu peux. Il t'a peut être connue comme cela mais il préfère surement te voir sourire. Et puis, s'il compte vraiment a tes yeux, prouve lui que le monde continue a tourner mais que tu ne l'oublie pas."

Sur ce, je me releva, et l'observa. Elle pouvais me crier dessus, si sa pouvait lui faire du bien. Après tout, je m'en fichais, j'avais eu droit a tout. Menaces de morts anonymes, disputes en pleins cours & même des fugues en pleine classes. Oui, j'avais vraiment eu droit a tout, alors je n'avais pas a craindre ce qu'elle ferait...